Teoría Social Francesa

The Cybernetic Matrix of `French Theory'

http://tcs.sagepub.com/cgi/content/abstract/24/5/27

This article aims to draw a portrait of the influence of cybernetics on soft science. To this end, structuralism, post-structuralism and postmodern philosophy will be successively analyzed in a perspective based on importing concepts stemming from the cybernetic paradigm (information, feedback, entropy, complexity, etc.). By focusing more specifically on the American postwar context, we intend to remind the audience that many soft science specialists were involved in the elaboration of this ‘new science’. We will then retrace the influence of the cybernetic paradigm on structuralism. Starting with the historic meeting between Roman Jakobson and Claude Lévi-Strauss, we will illustrate that structural phonology is directly inspired by discoveries stemming from the informational model. In the same perspective, the conceptual borrowings of psychoanalyst Jacques Lacan from cybernetics will be identified and analyzed. Then, we will address the matter of the relationship between postmodern theories and the cybernetic paradigm. The philosophical movement towards deconstruction, as well as Deleuze and Guattari’s philosophy, will be analyzed based on how they relate to this paradigm. We will also insist on the fact that the philosophy of Jean- François Lyotard’s La Condition postmoderne is fully in line with the epistemological revolution launched by cybernetics.

La cybernétique «américaine» au sein du structuralisme «français»

https://www.cairn.info/revue-anthropologie-des-connaissances-2012-3-page-585.htm

Dans son essai intitulé La pensée sauvage, chef-d’œuvre de la littérature anthropologique paru en 1962, Claude Lévi-Strauss l’affirme : contrairement à ce que nous avons l’habitude de penser, la connaissance mythologique des sauvages n’est pas seulement cohérente ; elle possède en elle-même un ordre logique comparable à la science occidentale (Lévi-Strauss, 1962, pp. 3-47, 354-357). Il explique ce phénomène au moyen de tropes empruntées à un nouveau champ de recherches : la « théorie de l’information ». Selon Lévi-Strauss chaque société s’organise autour de « codes » qui eux-mêmes organisent la convertibilité des messages au sein des ordres naturel, culturel, technique et économique. Dans une société donnée, le code permet de combler les fossés ou les contradictions à l’intérieur d’un ordre culturel. La conclusion de Lévi-Strauss est passionnante : ces codes, affirme-t-il, dont il vient de découvrir qu’ils sont opérationnels dans la nature et la culture aussi bien que dans les sociétés primitives ou modernes, permettent de transcender et de dissoudre les catégories de nature/culture et primitif/moderne. Grâce au « détour de la communication, » écrit Lévi-Strauss, « [l]e procès tout entier de la connaissance humaine assume ainsi le caractère d’un système clos » (Lévi-Strauss, 1962, p. 357).